La DIC a bouclé son enquête et remis le dossier au parquet financier. L’affaire concerne la plainte de la Douane contre les entreprises Mc Dermott, Oma Sénégal et Oma Logistics. La première est l’affréteuse de dix navires pour le projet gazier GTA; les secondes étaient chargées pour le compte de celle-ci d’effectuer les formalités douanières correspondantes.
Ces sociétés sont poursuivies pour fraude fiscale, non-respect des engagements souscrits, exportation sans déclaration, non-représentation de marchandises sous douane. La Douane leur reproche d’avoir violé les termes de l’accord qui permettait à leurs navires de bénéficier d’une admission temporaire exceptionnelle dans les eaux sénégalaises, assortie d’une suspension des droits et taxes à l’entrée.
Au moment d’un contrôle, les douaniers ont constaté que les bateaux, qui n’étaient pas présents sur le territoire national, ne s’étaient pas acquittés de leur créance douanière et n’avaient pas bénéficié d’une autorisation expresse de sortie. Une enquête plus poussée révélera que six des navires ont mouillé dans les eaux sénégalaises avant de quitter le territoire sans prévenir tandis que les quatre autres n’ont jamais fréquenté la Zone économique exclusive (ZEE) où ils étaient censés opérer.
Pour tirer cette affaire au clair, la DIC a entendu les directeurs généraux de Oma Sénégal et de Oma Logistics, respectivement, Cooshna Sandeep et Emilie Suzanne Dépina, ainsi que le représentant de Mc Dermott au Sénégal, Moctar Faye.
Selon Libération, qui suit cette affaire, les deux premiers «ont reconnu que concernant les navires Amazon et Boarbarge 44, la procédure de clôture de sommier n’avait pas été respectée. Par contre, ils soutiennent n’avoir aucune information sur les huit autres navires dont le dédouanement aurait été géré par la société ETLS, qui n’aurait pas fait de déclaration».
Interrogé à son tour, le représentant de Mc Darmott «s’est gardé de se prononcer dans le fond du dossier», souligne Libération. Le journal rapporte que Moctar Faye s’est borné à défendre qu’il n’a «pas été autorisé en ce sens par Mc Darmott».
«Une confrontation a été organisée entre les mis en cause et la Douane», informe la même source, qui rappelle que dans cette affaire, les douaniers estiment le préjudice à 845,051 milliards de francs CFA.
Seneweb
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