[Programme] Politique environnementale : Voici ce que proposent les candidats

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Sur 19 candidats, 14 ont défini une politique dans le domaine de l’Environnement à travers  leurs programmes. Si les uns ont apporté beaucoup de précisions dans leurs politiques envisagées une fois élus, d’autres ont préféré rester sur les généralités sur cette thématique.

 

Déthié Fall

Le candidat de la coalition Déthié Fall 2024 veut « mettre en cohérence les Codes de l’Environnement et de la Pêche pour prendre en compte les effets néfastes de l’exploitation des hydrocarbures offshore sur les ressources halieutiques ».

 

Bassirou Diomaye Faye

La coalition Diomaye Président mise sur L’éducation environnementale et au développement durable (EDD) avec notamment la vulgarisation des concepts de développement durable chez les élèves. En ce qui concerne l’efficacité énergétique et la transition écologique, le candidat Bassirou Diomaye Faye propose une Stratégie Nationale de Transition Écologique vers un Développement Durable (SNTEDD) avec la mise en place d’un Fonds National de Promotion de l’Économie Verte (FNPEV). Cela va appuyer « un mécanisme catalyseur et d’impulsion des investissements verts dans les secteurs de l’économie contribuant aux émissions de gaz à effet de serre ». Les taxes sur l’exploitation du pétrole, du gaz, des mines et industries, la levée de fonds domestiques à travers la fiscalité verte et l’application stricte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) vont financer ce fonds national.

 

Pour lutter contre le changement climatique et ses impacts, l’inspecteur des impôts et domaines envisage de créer un Centre National de Compétence et de Ressources sur le Changement Climatique (CNCR2C). Il suggère aussi à travers un Programme de Résilience des Territoires au Climat (PRTC) une gestion efficace des risques de catastrophes climatiques et une protection des systèmes de production (agriculture intelligente face au changement climatique, élevage, pêche, entre autres …).

 

Aliou Mamadou Dia

Le candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) veut élargir les champs d’intervention du ministère de l’Environnement dans les secteurs ayant des impacts réels sur l’environnement (pêche, transport, énergie, agriculture, commerce, économie,) en vue de favoriser l’intégration des enjeux environnementaux dans les politiques sectorielles. 

Aliou Mamadou Dia souhaite, également, réviser le Code de l’environnement pour une prise en compte de la dimension environnementale dans les PLD et d’harmoniser les textes législatifs et réglementaires régissant la gestion des ressources naturelles en général tout en rendant effectif la responsabilisation citoyenne sur la gestion de leurs déchets en mettant en avant l’importance du tri.

Un Fond de Réduction de l’Empreinte Environnementale (FREE) sera aussi mis en place pour pour arrêter la déclassification des forêts et sites classés pour sauvegarder les biodiversités minérales, végétales et animales ; lutter contre les inégalités sociales environnementales dans l’exploitation des ressources naturelles extractives avec une meilleure redistribution des retombées et bénéfices ; élaborer des Stratégies Nationales Bas Carbone et faciliter les mécanismes de financement vert dans les secteurs ayant une relation avec la gestion de l’environnement (70$ / tonnes).

 

Thierno Alassane Sall

Le candidat de la République des Valeurs veut « élaborer et implémenter une stratégie de transition vers les énergies renouvelables, prévoyant la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et l’intégration des énergies propres dans le mix énergétique national ». En plus de la création de poumons  verts urbains, Thierno Alassane Sall veut « développer une stratégie nationale pour identifier et promouvoir les métiers liés au développement durable ». Ceci se fera grâce à une reforestation « axée sur les espèces locales, visant à restaurer les écosystèmes dégradés et à combattre la désertification ».


Sur la protection de l’environnement marin, l’ancien ministre des Énergies et du Pétrole veut prendre des  « mesures de sauvegarde des écosystèmes marins et côtiers contre les impacts de l’exploitation des hydrocarbures, incluant la protection des aires marines importantes ». La gestion durable des ressources marines passe par « la surveillance des zones de pêche au Sénégal pour préserver les stocks halieutiques, en établissant des quotas de pêche basés sur des études scientifiques et en promouvant des pratiques de pêche durable ».

Thierno Alassane Sall mise aussi sur un programme de protection des zones côtières et une innovation dans l’aquaculture durable.  

 

Idrissa Seck

Dans sa politique environnementale, le candidat du parti Rewmi a quelques propositions que sont : le renforcement de la stratégie nationale de gestion et de mise en valeur des déchets ; l’amélioration du plan national de protection du littoral ; la délocalisation et/ou mettre aux normes des industries et activités polluantes incompatibles avec les zones d’habitations ; la dépollution et la restauration des sites affectés tels que la baie de Hann, la Falémé; la mise en place  d’une armée verte de volontaires du reboisement.

 

Malick Gakou


Le candidat Malick Gakou souhaite instaurer l’éducation environnementale. « Nous allons initier des programmes éducatifs et des campagnes de sensibilisation sur l’importance d’un environnement sain. Des forums communautaires seront organisés pour discuter de la gestion durable des ressources, notamment pétrolières, en promouvant la transparence et en luttant contre la corruption », peut-on lire sur son programme.

 

Khalifa Sall

Dans l’axe 6 de son programme, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall a fait son  diagnostic sur la « pression accrue sur les ressources naturelles, conduisant à la dégradation de l’environnement. La déforestation est due à l’exploitation forestière, à l’agriculture non durable et à l’urbanisation non contrôlée. Et l’émissions de gaz à effet de serre et gestion inadéquate des déchets ». Son objectif est de « prioriser des actions d’adaptation et d’atténuation et investir dans des infrastructures de protection dans l’optique d’un développement économique et social durable ». 

Ainsi il propose principalement de renforcer les moyens des services des eaux et forêts afin de garantir la protection des écosystèmes et la lutte contre la sécheresse et la désertification ; d’assurer la protection des zones côtières et des aires marines; de renforcer les capacités d’adaptation des populations et des écosystèmes aux effets du changement climatique ; de mettre en place un fonds d’appui et de capital-risque de 3 milliards CFA pour l’innovation technologique et soutenir l’entrepreneuriat en vue de la préservation des écosystèmes grâce au digital, l’intelligence artificielle et l’exploitation des données.

 

Pape Djibril Fall

Le journaliste Pape Djibril Fall veut définir un grand plan d’atténuation contre les effets du dérèglement climatique et mettre en place une politique de quota carbone pour les multinationales pollueurs de l’environnement, notamment dans le secteur extractif.

 

Amadou Ba

Les propositions du candidat Amadou Ba consistent à améliorer la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles ; de promouvoir une économie bleue et verte ; de développer les capacités d’adaptation et d’atténuation face aux changements climatiques pour  opérationnaliser les actions prises dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN) et accélérer la stratégie nationale pour la réduction de risques de catastrophes naturelles.

Pr Daouda Ndiaye

Le reboisement et la criminalisation de la déforestation sont les principaux arguments du candidat Daouda Ndiaye, candidat à l’élection présidentielle. Ainsi il suggère la plantation d’un million de plantes annuellement sur l’ensemble du territoire pour favoriser la préservation de la biodiversité et lutter contre la désertification et promouvoir la durabilité environnementale. En plus de « mettre en place des mesures juridiques pour criminaliser la déforestation, encourageant ainsi la protection des ressources forestières et la gestion durable des forêts ».

 

Mame Boye Diao

L’ancien Directeur général des Domaines envisage de valoriser les déchets solides avec une économie circulaire qui est un modèle « production et de consommation qui consiste à partager, réutiliser, réparer, rénover et recycler les produits et les matériaux existants le plus longtemps possible afin qu’ils conservent leur valeur ». La plantation d’arbres et de plantes ; le développement de l’agriculture urbaine et la  multiplication des modes de déplacement favorisant ainsi la fluidité de la mobilité sont dans le programme du candidat Mame Boye Diao.

 

Boubacar Camara

Dans le programme de l’ancien Directeur général des Douanes, la priorité est accordée aux énergies renouvelables qui demeureront les ressources les plus disponibles avec les énergies fossiles notamment le charbon.  Boubacar Camara propose ainsi, l’application des taxes « aux vendeurs d’électricité utilisant du fossile fuel afin de booster la promotion de l’autoconsommation d’électricité renouvelable décentralisée » ; une mise en place « d’une fiscalité de type « pollueur-payeur » aux industries, commerces et transports ; et la « politique de diversification du mix énergétique sera étendue et bien communiquée pour renforcer la réduction de l’utilisation de la biomasse et des énergies fossiles ».

Pour optimiser l’efficacité des énergies vertes, des instruments financiers mobilisateurs seront mis à disposition permettant de lever les barrières à l’investissement (coûts de transaction, indisponibilité du financement à long terme, risque perçu).

 

Mamadou Lamine Diallo

Dans son agenda de redressement national, Mamadou Lamine Diallo veut construire une nouvelle économie et lancer la Stratégie Offensive Planifiée d’Industrialisation. Ainsi, il veut « assurer la disponibilité de l’énergie dans un cadre de transition vers les énergies renouvelables et de contribution à la lutte contre le changement climatique » et  « mettre en place des centrales thermiques au gaz naturel, installer des fermes solaires sur l’ensemble du territoire afin de développer des parcs éoliens terrestres et marins pour augmenter la part de l’énergie éolienne dans le mix énergétique, développer le capital hydroélectrique en relation avec la sous-région ».

L’introduction de  l’éducation environnementale à l’école, la protection forêt et  baobabs, la défense du  littoral et du domaine maritime et la lutte contre la pollution sonore et de l’air figurent dans son programme.

 

Aly Ngouille Ndiaye

L’ancien ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural veut lutter contre le changement climatique de manière structurelle.

Quant à la question de l’énergie propre, Aly Ngouille Ndiaye envisage de transformer le mix énergétique (biomasse, hydrocarbures, énergies renouvelables) et de  développer la production, les réseaux de transport et accélérer l’accès à l’électricité surtout en milieu rural.

Source : Seneweb

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