Coup d’État au Niger: les chefs d’état-major de la Cédéao avancent sur l’option militaire

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À Abuja, les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) poursuivent leurs travaux ce 4 août 2023 en vue d’une éventuelle intervention militaire au Niger, où un coup d’État a eu lieu le 26 juillet contre le président Mohamed Bazoum. Selon les informations de RFI, le concept d’opération est écrit et les besoins en hommes et en matériels sont désormais précis. Explications.

Les chefs d’état-major des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) bouclent l’éventuel plan d’intervention militaire au Niger, ce 4 août 2023 à Abuja au Nigeria.

Malgré les médiations de dernière minute – avec une délégation de la Cédéao à Niamey notamment – et de la dernière chance ils ont poursuivi leur travail.

Des milliers de soldats, fournis par le Sénégal, le Ghana, le Bénin et le Nigeria

Les chefs d’état-major ne sont ni en avance, ni en retard sur ce calendrier initial de trois jours de travail. Selon les informations de RFI, le concept d’opération est écrit et les besoins en hommes et en matériels sont désormais précis. L’action devrait mobiliser des milliers de soldats, fournis entre autres par le Sénégal, le Ghana, le Bénin et le Nigeria.

Il y a une extrême vigilance et une surveillance autour de la réunion pour éviter les fuites. Bola Tinubu, chef d’État du Nigeria et président en exercice de l’organisation sous-régionale, est régulièrement informé par la commission de la Cédéao et son chef d’état-major.

Une Cédéao qui maintient ses décisions : le général Abdourahamane Tchiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui revendique le pouvoir au Niger, doit libérer et rétablir le président élu Mohamed Bazoum au plus tard dimanche 6 juillet. Le cas échéant, ce serait malheureusement le recours à l’intervention militaire.

Les tentatives de médiation initiées pour trouver un accord qui éviterait ce scénario ont en tout cas échoué. À 48 heures de la fin de cet ultimatum, le général Tchiani déroule son agenda à coups de communiqués quotidiens.

Source : RFI

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