Restrictions des libertés, arrestations tous azimuts… : Amnesty, RADDHO, LSDH et Cie rappellent l’État à ses devoirs

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La ligue Sénégalaise des droits de l’homme, la RADDHO, Amnesty International section Sénégal et Article 19 ont élevé leurs voix pour dénoncer les nombreuses “violations des libertés” notées dernièrement au Sénégal, des droits civils et politiques qui sont garantis par la Constitution de même que « la liberté d’association ». D’après ces organisations, « au nom de l’Etat de droit, cette disposition constitutionnelle doit être scrupuleusement respectée ».
 
Dans un communiqué, elles disent être « fortement préoccupées par les innombrables actes qui dénotent d’un véritable recul démocratique et d’incessantes violations des droits humains : restrictions de libertés imposées sans aucune base légale, barricades des sièges de partis politiques, interdictions de rassemblement de militants politiques, arrestations tous azimuts de journalistes, d’activistes, d’opposants politiques et la dissolution précipitée du parti politique Pastef, suite à l’arrestation de son leader, présumé innocent jusqu’à ce qu’une décision de justice le condamne de façon définitive ». 
 
Tout en rappelant « le cercle de feu » qui entoure le Sénégal avec le contexte « marqué par le terrorisme et les coups d’Etat militaires », ces organisations qui s’inquiètent pour la paix et la stabilité du pays invitent « l’Etat à éviter toute décision pouvant entrainer un exercice des droits civils et politiques dans la clandestinité comme à l’époque des indépendances ».
 
« Nous encourageons l’Etat à faire preuve de lucidité dans la célérité des procédures judiciaires en respectant la déclaration universelle des droits de l’homme et le pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantissent le procès équitable et le droit de la défense à tous », écrivent-elles
 
Ces organisations regrettent par ailleurs « les pertes en vie humaine enregistrées suite aux manifestations à Ziguinchor et à Dakar et dont une par balle ». Des morts par balle qui « deviennent récurrentes à chaque fois qu’il y a des manifestations ». 
 
Les quatre organisations ont  aussi condamné « l’acte criminel exercé sur les passagers d’un bus Tata à Yarakh et ayant entraîné la mort de deux personnes et des blessés graves » tout en exigeant « des enquêtes de la part des autorités pour situer les responsabilités et traduire les auteurs devant la justice ». La société civile a réitéré son appel « à toutes les formations politiques du pays, pouvoir comme opposition à toujours mener leur lutte démocratique de façon pacifique tout en invitant les autorités administratives à veiller au respect scrupuleux des libertés qui constituent le fondement de l’expression démocratique et de l’engagement politique et citoyen qui constituent une exigence pour la construction d’un Etat de droit ». 
Source : Seneweb

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