Diabète en période de ramadan : les patients appelés à se prendre en charge

0

Le diabète demeure une maladie chronique. S’il n’est pas bien pris en charge, il peut migrer vers des complications qui risquent d’être fatales au malade. En cette période de Ramadan, beaucoup de personnes vivant avec le diabète observent le jeûne. Même si cette maladie est souvent incompatible avec le jeûne, il n’est pas aussi contre-indiqué de le faire. Toutefois, une certaine mesure de prévention s’impose pour ne pas verser dans les complications. Au Sénégal, un traitement journalier est fait par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à travers l’envoi de SMS notamment via la plateforme numérique «M-Diabète», pour renseigner sur la bonne conduite à adopter pour les diabétiques jeuneurs.

Une personne souffrant du diabète peut bel et bien pratiquer le jeûne, s’elle a un bon état général, même si cela n’est pas une obligation pour cette dernière. Dans ces conditions, le diabétique qui jeûne est souvent soumis au respect d’un certain nombre d’indications afin de contrôler, à des moments de la journée, son niveau de glycémie.

Au Sénégal, le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a mis en place une plateforme numérique, dénommée «M-Diabète», pour prodiguer des conseils journaliers à tous les diabétiques, pour un bon déroulement de leur jeûne. Des conseils mis en place par des professionnels de la maladie, pour prévenir les risques de complication.

Ainsi, il est indiqué aux jeuneurs diabétiques, de consulter leur médecin dès que leur glycémie est entre 0,90g/L et 1,20g/L.  Il leur est recommandé de jeûner si leur glycémie est normale et si leur tension est inférieure à 14/9, tout en équilibrant  leur alimentation avec 3 repas, avec pour chaque repas : 1 céréale, 2 légumes, une portion de viande ou poisson (200g environ) ± 1 fruit ± 1 laitage.

S’ils ont une complication au cœur, aux reins ou aux yeux, il leur est demandé de ne pas prendre de risque et de demander l’avis du médecin traitant, avant de décider de jeûner, entre autres recommandations. Si ces directives envoyées très souvent par les professionnels de la maladie ne sont pas pris en compte par les malades, le jeûne peut conduire à des complications.

Selon les médecins spécialistes de la maladie, s’il s’agit d’un jeûne en tant que tel, le risque est principalement hypoglycémique chez le diabétique. S’il s’agit du Ramadan, on parle à la fois du jeûne mais également du rythme et du mode alimentaire complètement perturbés, lorsqu’on ne peut manger qu’aux horaires autorisés.

«Durant une période prolongée de jeûne, vous ne pourrez ingérer ni liquide ni solide. Le risque encouru est essentiellement l’hypoglycémie, si vous n’avez pas pris soin de faire adapter votre traitement, en concertation avec votre médecin», ont-ils renseigné. Et de poursuivre : «de plus, au coucher du soleil, l’alimentation et l’hydratation sont de nouveau autorisées. Le risque est la surcharge d’apports alimentaires, dont les conséquences peuvent être l’hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë, si vous prenez votre traitement à des doses inadaptées».

Aujourd’hui, pour les diabétiques, notamment si vous êtes diabétique de type 1 et que votre glycémie a augmenté à 3 voire 4g/L, cela peut conduire à une hyperglycémie qui se manifestera par une soif intense et une envie fréquente d’uriner. Une quantité élevée de glucose, selon les spécialistes, circulera dans votre sang ; et votre organisme, en manque d’insuline, ne pourra plus utiliser ce glucose pour nourrir vos cellules. Votre organisme va alors dégrader les graisses pour survivre et produire de l’acétone qui va acidifier le sang. Et, si rien n’est entrepris, vous allez donc arriver en état d’acidocétose, avec nécessité d’apport urgent d’insuline.

Un tel stade renseigne sur une grave complication du diabète. Parmi les complications, il existe également un risque non négligeable de déshydratation, surtout en période de chaleur ; ce phénomène peut être accentué par l’hyperglycémie, avec des urines fréquentes et abondantes.

Pour éviter toutes ces complications, qui peuvent être mortel pour le patient, il est plus judicieux de se conformer aux recommandations des médecins et suivre régulièrement son taux de glycémie.

#Source : Sud quotidien

 

 

Leave A Reply

Your email address will not be published.