La cérémonie de lancement et de dédicace du roman « L’autre raison » écrit par Nourou Wone a été effectuée avant-hier, samedi 13 septembre, dans l’après-midi. L’événement a drainé un public nombreux et varié, composé d’universitaires, de ministres, de diplomates dont l’ambassadrice du Venezuela, ainsi que des proches collaborateurs et admirateurs de l’auteur. Lors de cette cérémonie l’écrivain a alerté, « les réseaux sociaux infantilisent plus qu’ils ne rendent matures ».
Parmi les personnalités présentes figuraient notamment Amadou Tidiane Wone et le nouveau ministre du Tourisme, de l’artisanat et de la Culture, Amadou Ba, qui a tenu à intervenir à titre personnel, précisant que la passation de service officielle n’avait pas encore eu lieu. La cérémonie a débuté par la projection d’un film dédicace, mettant en lumière le parcours et les motivations de l’auteur. S’en sont suivies plusieurs lectures d’extraits choisis du livre, considéré déjà par beaucoup comme une œuvre majeure. M. Brice a lu la page 178, qui aborde la question symbolique de la punition des élèves parlant une langue autre que celle enseignée à l’école. Le journaliste Aboubacar Demba Cissokho a partagé la page 180, traitant avec profondeur et sens critique la thématique du mariage aujourd’hui, interrogeant sa spectacularisation et la perte de son caractère intime. Un autre extrait, la page 20, a été présenté pour illustrer le lien entre santé mentale et entreprise, où l’auteur plaide pour une harmonie entre bien-être et productivité. Enfin, la page 38 a été lue, portant un message fort sur la résilience et l’empathie dans les banlieues.
Tout au long de la cérémonie, Nourou Wone est intervenu pour apporter des éclairages sur son roman. Il a expliqué que « L’autre raison » est bien plus qu’un simple roman. C’est une invitation à écouter « la raison du cœur », par opposition à la seule raison intellectuelle. À travers 32 chapitres et 216 pages, l’auteur explore des thèmes sociétaux tels que le trafic routier, le mariage, la santé mentale au travail ou encore l’aliénation culturelle. Il a insisté sur la nécessité de « nous réconcilier avec nous-mêmes » pour construire une société sénégalaise unie et résiliente. Il a également évoqué le rôle ambivalent des réseaux sociaux, qui « infantilisent plus qu’ils ne rendent matures », tout en appelant à les utiliser pour diffuser « des ondes positives ». Plusieurs témoignages ont salué la générosité et l’humilité de l’auteur. Une attention particulière a été portée à son ami Ibrahima Dieng, récemment disparu, à qui le livre rend hommage. Le ministre Amadou Ba a conclu en soulignant l’importance de la culture en ces temps incertains : « Voilà ce genre de livres qui sont comme des bouées de sauvetage. […] Il faut une humanité pour accepter que notre monde évolue. »
Sudquotidien
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