Le Sénégal s’est engagé dans un tournant décisif pour refonder son système éducatif (tutelle)

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Le Sénégal a amorcé un tournant décisif dans le processus de réinvention profonde de l’école en tant que socle de la société éducative, a affirmé jeudi le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, à l’ouverture d’une rencontre de cadrage et de stabilisation de la planification sur la réforme curriculaire.

“Aujourd’hui, nous sommes appelés à franchir un nouveau cap : celui d’une refondation systémique, d’une réinvention profonde de l’école en tant que socle de la société éducative que nous appelons de nos vœux”, a-t-il lancé.

Plusieurs représentants de la communauté éducative prennent part à cette rencontre de deux jours, qui se propose de “jeter les bases d’une école refondée pour une société éducative plus inclusive, plus équitable et en phase avec les défis contemporains”.

“Ce que nous engageons aujourd’hui dépasse l’organisation d’un atelier. Nous activons une promesse partagée : celle de refonder ensemble notre école, notre pacte éducatif, et en vérité, une part de notre avenir commun’’, a dit Moustapha Guirassy, insistant sur  la dimension symbolique et structurante de cette initiative.

Ce moment marque, selon lui, “le passage d’une intention politique affirmée à une dynamique partagée de mise en œuvre”. Il a appelé les acteurs  à “la lucidité, à l’alignement et à l’invention”.

La réforme curriculaire, portée par les plus hautes autorités de l’État, s’inscrit dans une “vision stratégique ambitieuse” consistant à faire évoluer le système éducatif vers une “société éducative, apprenante, inclusive et souveraine”, a-t-il martelé.

Elle s’appuie sur plusieurs piliers de la planification nationale, à l’instar de la Vision Sénégal 2050, la Stratégie nationale de développement 2025-2029, le New Deal Technologique, l’initiative NITHÉ (Nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation) ainsi que la Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD), a souligné le ministre.

Il indique que cette réforme ne se limite pas à une révision technique. “Elle engage une transformation systémique, éthique et collective”, a fait valoir M. Guirassy, rappelant la nécessité de faire de l’école “la matrice d’un imaginaire partagé, d’un développement enraciné, d’un citoyen éclairé”.

Les travaux de l’atelier doivent permettre aux participants – experts, inspecteurs, élèves, chercheurs, élus locaux, familles, syndicats, représentants religieux et membres de la société civile – d’explorer les fondements politiques, éthiques et stratégiques de la réforme, a-t-on appris lors de la cérémonie d’ouverture .

L’objectif est de favoriser une co-construction du projet afin de “bâtir une école qui forme un citoyen enraciné, lucide et solidaire, capable de discernement, d’initiative et de coopération”, peut-on lire dans les termes de référence de l’atelier.

Le Sénégal ambitionne de bâtir une école  qui “relie, enfin,  l’élève à lui-même, à sa communauté, à la société et au monde, et qui régénère la confiance, éclaire les choix et accompagne les devenirs”, selon la même source.

 

APS

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