La France va restituer sa dernière base militaire au Sénégal le 18 juillet

Le jeudi 18 juillet marque un moment symbolique dans les relations franco-sénégalaises. La France remet officiellement au Sénégal la dernière base militaire des Éléments français au Sénégal (EFS), mettant ainsi fin à plus de six décennies de présence militaire continue depuis l’indépendance du pays en 1960. Cette étape clé s’inscrit dans une reconfiguration stratégique de la coopération de défense entre les deux nations, désormais centrée sur la formation, l’interopérabilité et le respect mutuel.

L’ambassadrice de France à Dakar et Banjul, Christine Fages, a officialisé cette restitution lors de la célébration du 14 Juillet, en présence de plusieurs personnalités sénégalaises, dont Mary Teuw NIANE, ministre directeur de cabinet du président de la République. « Conformément aux orientations établies dès 2022 par le président Macron, la France va restituer au Sénégal les emprises militaires des Éléments français au Sénégal, dans quatre jours », a-t-elle déclaré.

Bien que non explicitement citée, la dernière base concernée est celle de Ouakam, un site hautement stratégique qui symbolisait l’ancrage militaire français après l’indépendance. Cette restitution parachève un processus engagé depuis plusieurs mois. Début juillet, la station d’émission interarmées de Rufisque, utilisée depuis 1960 pour les communications militaires sur la façade atlantique sud, avait déjà été transférée aux autorités sénégalaises.

Cette démarche s’aligne avec la volonté affichée par Paris et Dakar de moderniser leur partenariat de défense. Exit les bases permanentes, place à des collaborations ciblées : renforcement des capacités des forces sénégalaises, exercices conjoints et soutien logistique ponctuel. Une évolution qui répond également aux aspirations d’une partie de la société sénégalaise, où les questions de souveraineté et de rééquilibrage des relations avec l’ancienne puissance coloniale occupent une place croissante

Pour le Sénégal, récupérer ces infrastructures militaires représente à la fois un geste politique fort et un défi de souveraineté tel que clamé par le Président Bassirou Diomaye FAYE.

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