Le Premier ministre Ousmane Sonko a prononcé mercredi un plaidoyer vibrant en faveur de l’Afrique lors du Forum économique mondial d’été à Tianjin, appelant les investisseurs internationaux à regarder vers le continent africain comme un espace privilégié de croissance économique.
L’Afrique, continent d’avenir
Intervenant lors d’un panel présidé par Peter Brabeck Letmathe, président du conseil d’administration du Forum économique mondial, le chef du gouvernement sénégalais a souligné la position stratégique de l’Afrique dans les mutations économiques et géopolitiques actuelles.
« Le monde a besoin d’expérimenter d’autres espaces de croissance qu’il ne peut, dans une certaine mesure, trouver que sur le continent africain », a déclaré Ousmane Sonko, mettant l’accent sur la nécessité pour l’Afrique de capter les dividendes de cette conjoncture favorable.
Le Premier ministre a identifié deux sphères de compétition économique mondiale : l’économie numérique d’une part, et l’économie classique comprenant la production agricole, industrielle et minière d’autre part. « L’économie numérique est devenue le premier espace d’une compétition assez féroce, et les acteurs auront forcément besoin d’un espace géographique qu’ils ne peuvent trouver qu’en Afrique », a-t-il expliqué.
Le Sénégal, hub régional sécurisé
Présentant le Sénégal comme un partenaire de choix, Ousmane Sonko a mis en avant les garanties offertes par le pays. « Même si vous ne pouvez pas commencer avec tous les pays, il y en a qui sont déjà prêts, et le Sénégal en fait partie. Le pays offre toutes les garanties d’un investissement sécurisé », a-t-il assuré aux participants.
Le Premier ministre a annoncé l’organisation prochaine à Dakar d’un forum consacré à l’investissement, réitérant l’invitation faite aux investisseurs présents à Tianjin de venir découvrir les opportunités sénégalaises.
Gouvernance et transparence au cœur du projet
Sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, les nouvelles autorités sénégalaises ont fait de la bonne gouvernance leur priorité. « Le substrat de notre combat politique a été et reste la bonne gouvernance. Nous sommes en train de mettre en place des mécanismes pour que tous ceux qui ont eu à gérer puissent rendre compte », a affirmé Ousmane Sonko.
Cette approche de transparence, bien qu’ayant nécessité des réajustements, n’a pas freiné la dynamique économique du pays. « Nous avons continué à libérer l’économie, incité à l’investissement. Nous sommes en train de discuter d’un nouveau programme de financement avec le FMI », a précisé le chef du gouvernement.
Une stratégie de développement rapide inspirée de l’expérience asiatique
Le Premier ministre a exprimé l’ambition du Sénégal et de l’Afrique de s’inspirer du modèle de développement asiatique. « Nous voulons que le Sénégal et l’Afrique aillent vers un processus de développement accéléré en prenant l’exemple des pays d’Asie », a-t-il déclaré.
Pour réussir cette transformation, les autorités sénégalaises misent sur des mécanismes renforcés de suivi et d’évaluation des programmes de développement. « On n’a pas toujours manqué de bons plans de développement, la difficulté a toujours résidé dans leur mise en œuvre », a reconnu Ousmane Sonko.
Un message d’optimisme pour l’Afrique
En conclusion de son intervention, le Premier ministre a lancé un message d’espoir : « Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Ce qui a réussi en Asie peut bien l’être en Afrique. »
Cette prise de parole s’inscrit dans la stratégie des nouvelles autorités sénégalaises de repositionner le pays comme une destination privilégiée pour les investissements internationaux, tout en portant la voix de l’Afrique sur la scène économique mondiale.
RTS
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