Sage-femme d’état de formation, Mme Athie Demba Binta Sarr, appelle à accompagner les jeunes filles dans la bonne gestion de leurs hygiènes menstruelles en milieu scolaire. La spécialiste en santé et développement durable et en santé sexuelle et reproductive s’exprimait hier, jeudi 22 mai en marge d’une journée de sensibilisation sur la bonne gestion de l’hygiène menstruelle à l’attention des élèves du Lycée John F. Kennedy, organisée par l’ONG Action et Développement en prélude à la journée de sensibilisation sur la gestion de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 mai.
L’environnement scolaire n’est pas souvent propice pour avoir une bonne gestion de l’hygiène menstruelle. Entre manque de serviettes hygiéniques, toilettes non adaptées et eaux savonneuses souvent non disponibles, cette situation aux allures d’un stigmate social rend mal à l’aise les jeunes filles lorsqu’elles sont en période de menstrues. Conséquence, elles préfèrent rester à la maison plutôt que d’endurer le calvaire à l’école.
Une situation qui ne laisse pas indifférente, à la sage-femme d’état, Mme Athie Binta Demba Sarr, qui plaide pour un accompagnement auprès des autorités étatiques. « Il faut qu’elles soient accompagnées aussi bien par l’Etat, qu’au niveau local et au niveau de l’école. Il faut qu’il y ait quand même des actes qui doivent être posés pour aider les filles quand elles ont leurs menstrues à ne pas se sentir victimes, à ne pas se sentir l’aisées. Le stigmate, il faut ça ne soit pas basé sur les stéréotypes », a-t-elle demandé.
Avec la célébration de la journée nationale de l’hygiène menstruelle qui se tiendra le jeudi 28 mai, prochain, Mme Athie a également profité de cette occasion pour lancer ce même appel à l’endroit des pouvoirs politiques afin qu’ils mettent au centre de leurs priorités l’hygiène menstruelle des jeunes filles en milieu scolaire. « Il faut que les pouvoirs politiques fassent de l’hygiène menstruelle une priorité. Il faut que les politiques réorientent les ressources pour qu’elles puissent atterrir au niveau scolaire, au niveau des daraa. Plus jamais qu’une fille quand elle voit ses règles qu’elle soit stigmatisée aussi bien au niveau social et au niveau scolaire…», plaide la spécialiste en santé et développement durable et en santé sexuelle et reproductive.
Aidée dans son initiative, par des sages-femmes expertes en la matière l’ONG AcDev s’est fixé comme objectif d’aider à toutes les jeunes filles d’acquérir les bonnes pratiques en matière de gestion de l’hygiène menstruelle. « Quand on est jeune fille, on est toujours appelé à voir nos règles et du coup quand on doit côtoyer quelque chose durant une certaine période qui n’est pas définie, on devrait avoir les bonnes méthodes et les bonnes pratiques. C’est ce qui nous a poussés à aller vers eux pour les sensibiliser sur cela », a expliqué Mame Ngoné Guèye, animatrice à l’ONG AcDev.
De son côté Mme Niang, facilitatrice au ministère de la santé, parlant de sensibilisation, préconise quant à elle, la pérennisation. Dans ce cadre, elle prône l’accompagnement de la fille par la structure scolaire mais la continuité de cet accompagnement à la maison.
Tout en appréciant à sa juste valeur, cette action initiée par de l’ONG, qui leur a permis d’avoir une idée sur les bonnes méthodes et bonnes pratiques pour gérer leurs hygiènes menstruelle, Ndella Dieng, élève au Lycée Kennedy, appelle toutefois, à « aider les jeunes filles à disposer suffisamment de serviettes en bonnes qualités. »
Sudquotidien
Comments are closed.