Koukandé ou l’expression d’une société malade

0

Au Sénégal un fêticheur sorti de nulle part tient en haleine tous les médias, humoristes, bref tout un pays pendant des semaines. Au même moment les Sénégalais meurent comme des mouches dans les hôpitaux à cause d’une mauvaise prise en charge et du manque de moyens. Des étudiants sont exclus des écoles de formation privées, parce-que l’Etat n’a pas respecté ses engagements. La route tue comme jamais auparavant à cause de la corruption, de l’état pitoyable de nos routes et surtout à cause de l’indiscipline. Au même moment des Sénégalais dorment à la belle étoile parce-que leurs domiciles sont inondés. Le coût de la vie ne cesse de grimper dans l’indifférence totale. Les détournements de deniers publics par des autorités politiques atteignent un degré inquiétant dans un pays économiquement pauvre. Des tentatives de fraudes en prévisions des futures échéances électorales sont signalées un peu partout dans le pays, etc.
Mais tout cela n’intéresse presque personne.
Finalement, on est tenté de se demander si le président n’a pas compris depuis longtemps ce que le fêticheur dit sans mettre de gants : « les Sénégalais n’ont pas de cervelles ». En d’autres termes, nous ne réfléchissons pas.
S’il est vrai que Dieu a équilibré la balance de toute chose, il est évident que nous n’avons que les dirigeants que nous méritons. Donc cessons de rêver, car il faudra qu’on change nous-mêmes pour espérer un changement positif au sommet de ce pays. Que chacun fasse ce qui lui semble juste, car personne ne rendra compte à la place d’un autre. Dieu est trop juste alors évitons de le mêler à nos histoires. Nous sommes responsables de ce qui nous arrive.
Chérif Abdoul Aziz Touré
Directeur de Dabakh FM

Leave A Reply

Your email address will not be published.